mardi 12 février 2008

Le guérillero de Trois-Pistoles et la politique comparée


Victor-Lévy Beaulieu (wiki) a appuyé l'ADQ aux dernières élections. Aujourd'hui, il revient faire la leçon au PQ en s'attaquent à Pauline Marois. L'écrivain québécois en a contre la récente proposition de la chef péquiste. Sa lettre d'opinion, publiée dans Le Devoir et intitulée La traitrise de Pauline Marois, se termine ainsi:

"Il m'apparaît donc urgent que le Parti québécois, à défaut de nous débarrasser de Pauline Marois la traîtresse, la soigne de sa schizophrénie galopante. Il m'apparaît aussi urgent que les Québécois francophones, par tous les moyens possibles, livrent à Mme Marois une guerre sans merci, à défaut de quoi on va finir par s'ennuyer amèrement de Gilles Duceppe et, qui l'eût pensé, même d'André Boisclair!"

Son champ sémantique, il me semble, est celui de la guérilla. Le maillon le plus original - pour le moins qu'on puisse dire - de son argumentaire est la comparaison qu'il trace entre les situations linguistiques québécoise et tibétaine. Soit le Québec suivra la voie des ex-républiques soviétiques (c-à-d qu'il quittera l'empire qui l'empêche de s'épanouir dans sa langue) et rejettera les idées coloniales de Pauline Marois, soit il subira le même sort que le Tibet, selon Beaulieu. Samedi, Michel David disait ceci à propos de la proposition de Marois:

"En politique, le sens du timing est une qualité essentielle. Une bonne idée émise au mauvais moment peut devenir une très mauvaise idée. Pauline Marois ne mesure peut-être pas l'étendue des dommages causés par son plaidoyer en faveur du bilinguisme dans l'entrevue qu'elle a accordée au Devoir en début de semaine."
(source photo: fpjq.org)

1 commentaire:

Le Gentil Astineux a dit…

Vous avez là une bonne interprétation du discours vlbisque.